
439 pages dévorées en moins de 24 heures. Voilà, ça vous donne une petite idée de ce qui vous attend en ouvrant Anatomie d'un scandale, le dernier page-turner haletant de Sarah Vaughan.
Anatomie d'un scandale
Une avocate qui vient de se voir confier l'affaire de sa vie, face à un homme politique accusé du viol de sa secrétaire, et sa femme, dévouée jusque dans le scandale, prête à tout pour préserver sa famille. L'une veut le détruire, l'autre veut le sauver à tout prix.
Dans cette intrigue palpitante sur fond contemporain (mais ni putassier, ni opportuniste) de #MeToo, Sarah Vaughan ausculte chapitre après chapitre les états d'un scandale en train de se nouer. C'est riche, psychologique, adroit et terrible à la fois, le genre que tu ouvres et que tu ne lâches plus. Qui du député ou la secrétaire ment ? Qui de l'avocate ou de l'épouse aura gain de cause ? Le combat est intense, entraînant, fascinant - et, même après le dénouement, le roman réserve sa petite surprise finale.
3 bonnes raisons de le dévorer
#1 La force de ce thriller, c'est avant tout le choix judicieux de l'auteur de ne pas s'enfermer dans un point de vue unique : on passe de l'avocate à l'épouse et de l'épouse à l'avocate pour observer le récit se rapporter au travers de leur regard subjectif - un subterfuge malin pour préserver le dénouement et accrocher d'autant plus le lecteur curieux.
#2 Mais c'est également le rythme soutenu du roman qui s'affranchit de la lenteur des procédés judiciaires pour n'en garder que les passages les plus incroyables, comme le contre-interrogatoire de la victime, puis de l'accusé, qui donne cette dynamique saccadée et vibrante, ambiance feuilleton scandaleux à la DSK. #Sofitel
#3 Enfin, des personnages fouillés et complexes étoffent une intrigue déjà poignante, avec des twists à la Olivia Pope et les piliers de tout bon scandale : sexe, argent, pouvoir et interdits.
Le genre de roman à lire d'urgence. Et à retenir.