
Le pitch
« Il y a un moment où j’ai perdu mon frère. Il était là, un peu, et tout à coup, il a cessé d’y être, il avait disparu. Je ne sais pas ce que j’en ai fait, je ne m’en suis rendu compte qu’après coup. »
Pour tenter de supporter la disparition de son frère et sa propre culpabilité, le narrateur remonte le cours de leur histoire commune, jusqu’à l’enfance. Se dessine peu à peu le portrait émouvant d’un petit garçon à la beauté époustouflante qui, déjà, détonne par son comportement. D’un adolescent qui se dit « né sous une mauvaise étoile ». D’un jeune homme allant toujours plus loin dans les conduites à risques.
Un moment quelque chose a dévié de sa trajectoire. Par quelle mécanique familiale, par quels engrenages personnels, a-t-il pu fracasser son existence alors que, en apparence, tout lui était donné ?
Le verdict
Ce roman, c’est celui de la culpabilité fraternelle. Comme dans La Maladroite et L’administrateur provisoire, Alexandre Seurat ausculte les relations familiales et revient sur les lieux d’un drame - ici à travers un voyage dans le temps et dans les souvenir du narrateur et de son frère.
C’est un roman saisissant, comme sait l’écrire Alexandre Seurat : exempt de pathos et couronné de phrases courtes, d’allégories marquantes, quo rythment le récit et fracassent le lecteur. À travers ce style morcelé, l’auteur dessine la relation fusionnelle entre deux frères dont un a mis fin à ses jours.
Néanmoins, s’il est aussi beau et bien porté que ses deux précédents romans, il faut bien avouer que je me suis ennuyée, lassée par la constance de Seurat - aussi bien dans son style que dans ses thèmes.
💖A lire si : tu a aimé les romans précédents d’Alexandre Seurat
💔A zapper si : tu cherches une lecture légère ou emphatique.
FAIS-TOI TA PROPRE IDÉE 💙